Mentionnée au XVIIe siècle, la cuisine a pu être installée au rez-de-chaussée du logis seigneurial depuis la deuxième moitié du XIVe siècle, date de la construction de ce logis. La pièce mesurait 9,75 m de long sur 7,80 m de large (d’après le texte de 1688) et 6 m selon les fouilles archéologiques, soit 5 toises sur 4 toises et un pied.
La fouille pratiquée n’a pas permis de confirmer cette utilisation, peu de traces en subsistaient. Le texte mentionne la présence de deux cheminées que nous n’avons pas retrouvées.
Un seul aménagement y a été fouillé. Il s’agit d’un orifice de 0,85 m sur 0,35 m de côté et de 0,50 m de hauteur, le long du mur oriental du logis. L’orifice rectangulaire est bordé, sur le côté occidental, de pierres de grès formant un demi-cercle. Deux trous de poteaux carrés enduits au plâtre, de 0,10 m de côté, y prennent place et sont distants de 0,40 m. Cet aménagement pourrait peut-être être un évier, dans la mesure où une canalisation située à proximité dirigeait les eaux vers les fossés.
A côté de la cuisine, est mentionnée une salle du commun (article n° 21) de 13,75 m (sept toises) de long sur 8,12 m (quatre toises un pied) de large. Il peut s’agir d’une salle dans laquelle on pouvait prendre les repas.
Une canalisation est construite en pierres de grès légèrement creusée en son milieu. Elle est bordée de deux pierres de grès et recouverte d’une dalle plate, formant ainsi une conduite étanche. Cette canalisation, observée à son départ de la cuisine (cf plan ), se poursuivait jusqu’au mur de courtine. Elle servait sans doute à évacuer les eaux sales de la cuisine vers l’extérieur du château.
Quant à l’eau propre nécessaire à la cuisine, elle pouvait provenir de l’un des deux puits les plus proches : au centre de la cour et près du Donjon, ou encore, au XVIe siècle, amenée par des tuyaux en plomb.